Martin – Carotter et dépouiller
L’établissement qu’il vous faut si vous aimez être reçu par des clowns. Votre seul moyen d’étancher votre soif sera dans la remise, une chaleureuse annexe baptisée « Sandwichs – Paninis – Crêpes ». Véritable lieu de villégiature estivale, votre fardeau sera de faire tenir boissons et apéritifs en équilibre entre 2 trous et la chaussée.
Ne vous fiez pas à l’apparent calme en début de service, le vide de la salle sera vite comblé par le personnel et son insatiable appétit en table VIP, vous toisant de son méprisant regard.
La forme du patron ne lui permettra pas de vous atteindre, mais méfiez-vous de ses humeurs, il n’hésitera pas à vous retirer une table ou une chaise si vous êtes moins serré que sur la 8 direction Ballard en sortant du boulot.
Les autres Mickey ne sont qu’une déclinaison plus ou moins réussis du patron, avec une vision de l’hospitalité très innovante, qui fera jurisprudence dans l’histoire de la restauration.
Parlons peu, parlons Serge. Le fameux cocktail signature, il se décline en plusieurs versions plus inutiles les unes que les autres, qui laisse un goût amer à l’impression de la facture.
Mon conseiller bancaire n’autorisant pas les découverts, je me rabats sur la pinte à 5 euros. Et surprise, j’ai découvert le grand frère du demi : le trois-quarts.
Soyez cependant rassuré, la piste aux étoiles ferme tard, et les artistes ne vous adresseront pas un sourire jusqu’à 2h passé.
Ne reste plus qu’à espérer de ne plus croiser le chemin de ces zinzins et leurs masochistes de clients dont je ne ferai plus partie.